Taxe d’habitation locataire : ce que vous devez savoir pour ne pas être pris au dépourvu

La taxe d’habitation est un impôt local qui concerne tous les occupants d’un logement, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Dans cet article, nous vous proposons un décryptage complet sur la taxe d’habitation pour les locataires, afin de vous aider à mieux comprendre cette charge et à anticiper son coût.

Qu’est-ce que la taxe d’habitation ?

La taxe d’habitation est un impôt local destiné à financer les dépenses des collectivités territoriales, notamment les communes. Elle concerne toute personne occupant un logement au 1er janvier de l’année en cours, que ce soit à titre de résidence principale ou secondaire, et qu’elle en soit propriétaire, locataire ou simplement occupante à titre gratuit.

Comment est calculée la taxe d’habitation pour les locataires ?

Le montant de la taxe d’habitation est calculé en fonction de deux éléments : la valeur locative cadastrale du logement et le taux d’imposition voté par les collectivités locales. La valeur locative cadastrale correspond à une estimation du loyer annuel théorique que pourrait percevoir le propriétaire du logement s’il était loué. Cette valeur est révisée chaque année par l’administration fiscale en fonction de l’évolution des loyers.

Le taux d’imposition, quant à lui, est voté par les collectivités locales (communes, intercommunalités, départements) et varie donc d’une commune à l’autre. Pour calculer le montant de la taxe d’habitation, on multiplie la valeur locative cadastrale par le taux d’imposition.

Qui doit payer la taxe d’habitation ?

En tant que locataire, vous êtes redevable de la taxe d’habitation pour le logement que vous occupez au 1er janvier de l’année en cours. Si vous quittez votre logement en cours d’année, vous devrez tout de même payer la taxe d’habitation pour l’ensemble de l’année. Toutefois, certaines personnes peuvent bénéficier d’exonérations ou de dégrèvements selon leur situation.

Exonérations et dégrèvements : qui peut en bénéficier ?

Certaines catégories de personnes peuvent être exonérées de taxe d’habitation ou bénéficier d’un dégrèvement. Les exonérations concernent notamment les personnes âgées de plus de 60 ans avec des ressources modestes, les veuves et veufs avec des revenus modestes, et les personnes handicapées titulaires de l’allocation adulte handicapé (AAH).

Depuis 2018, un dégrèvement progressif de la taxe d’habitation pour les résidences principales a été mis en place pour les ménages aux revenus modestes. En 2020, ce dégrèvement atteint 100% pour ces ménages. À noter que cette réforme ne concerne pas les résidences secondaires.

Comment payer la taxe d’habitation ?

La taxe d’habitation est en général payée par prélèvement automatique ou par chèque, mais il est également possible de la régler en ligne sur le site des impôts. Le délai de paiement varie en fonction du mode de règlement choisi. Si vous rencontrez des difficultés financières, vous pouvez demander un étalement du paiement auprès du centre des impôts.

En cas de colocation, comment se répartit la taxe d’habitation ?

Dans le cas d’une colocation, la taxe d’habitation est établie au nom de tous les colocataires présents au 1er janvier et doit être répartie entre eux. La répartition est généralement effectuée à parts égales, sauf si les colocataires ont prévu une autre clé de répartition dans le bail ou dans une convention spécifique.

Il est important pour les locataires de bien comprendre les modalités de la taxe d’habitation afin d’éviter les mauvaises surprises et d’anticiper son coût. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre centre des impôts pour toute question relative à votre situation personnelle.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*